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Quand le désir d’enfant vient s’immiscer dans les rapports sexuels

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Elles sont ou ont été en parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée), elles visent à la louche ou suivent leurs ovulations de près, quatre femmes nous ont raconté à quoi ressemble la sexualité (et comment conserver sa libido) quand on espère avoir un enfant.

 

Témoignages

 

Adèle, 35 ans, essaie de tomber enceinte depuis 2 ans et demi : Le corps médical est très intrusif

 

Quand on a commencé à essayer, c’était vraiment cool de faire l’amour en se disant qu’un bébé allait en résulter, ça rajoutait quelque chose de spécial. Et puis au bout d’un an et demi d’essais nombreux, mais infructueux et une libido mise à rude épreuve, on est passés en PMA. Sur le papier, c’est tout sauf romantique, mais nous avons réussi à en rire quelle que soit la situation. Le corps médical est très intrusif alors qu’à la base, faire l’amour n’est quand même pas très compliqué. Pour moi, ça n’est pas facile de rester à l’aise dans mes baskets quand mon utérus et mes ovaires sont reluqués non-stop. Gonflée aux hormones, je ne me sens pas très désirable, j’ai l’impression parfois que mon anatomie est un hall de gare. En ce moment, on est en pause et c’est vraiment reposant de se dire qu’on ne fait l’amour que si on en a envie et comme on veut, sans obligation de ’résultat’. Ce processus est très contraignant, mais cela a beaucoup apporté à notre relation aussi : plus de complicité et une communication au top. Je me dis que si on est capable de traverser ça comme on le fait, rien ne pourra nous séparer.

 

Myriam, 30 ans, enceinte de 4 mois après 7 mois de PMA : Il fallait faire l’amour tous les jours pendant quatre ou cinq jours

 

J’ai toujours eu des cycles irréguliers donc il était impossible pour moi de planifier quoi que ce soit. Je suis rapidement allée voir une spécialiste qui a découvert que j’avais des ovaires micropolykystiques (c’est-à-dire très paresseux). J’ai donc commencé un traitement hormonal au début de chaque règle et je devais surveiller de très près, grâce à des prises de sang et des échographies, le moment où j’ovulais. Dès que ma gynéco me donnait le go, il fallait avoir des rapports sexuels tous les jours pendant quatre ou cinq jours. On se forçait, même si on était crevés ou énervés. Au début, mon mec avait tellement la pression que parfois, il n’y arrivait pas et moi, le fait que tout soit ’programmé’ foutait ma libido en l’air. On était mal à l’aise, très maladroits, comme des adolescents. Niveau position, on restait sur les classiques. Puis, on s’est détendus, on a essayé de faire l’amour avec de la musique, de se faire des petits massages, c’était plus doux, plus naturel. Pendant les périodes où je n’ovulais pas, on l’a moins fait. Après avoir tout donné durant quatre ou cinq jours de suite, on n’avait plus vraiment envie. Et même maintenant que je suis enceinte, on sent que cette ’planification’ a un peu tué la spontanéité de notre sexualité. Encore aujourd’hui, on a du mal à la retrouver.

 

Stéphanie, 31 ans, mère d’un enfant : j’ai toujours refusé de faire l’amour à créneaux fixes

 

J’ai arrêté la pilule six mois avant mon mariage. Je ne voulais pas tomber enceinte avant mais je voulais être prête pour après. Concrètement, j’ai dû tout réapprendre. Pour moi, entre deux périodes de règles, il ne se passait rien de spécial dans mon corps et c’était très bien comme ça. J’étais en mode pilotage automatique, tout était sous contrôle. Dès que je suis repassée en mode manuel, j’ai commencé à calculer mes dates et durées d’ovulation. L’application Flo est pas mal, ça m’a bien aidé, même pour ’viser à côté’ avant mon mariage et éviter de me retrouver à boire du Champomy le jour J. En arrêtant la pilule, j’ai retrouvé ma libido qui était un peu en berne. Mine de rien, ce regain de désir nous a aidé à conserver de la spontanéité. On n’a quasiment rien changé à notre façon de faire à part le fait que nos rapports sexuels étaient plus fréquents. J’ai toujours refusé de faire l’amour à créneaux fixes, je tiens à ce que ce soit toujours une surprise, toujours un peu inattendu, même si on doit louper le coche de temps en temps. Il nous aura fallu que 4 mois d’attente au final.

 

Anne-Sophie, 30 ans, mère de deux enfants : On ne s’est jamais mis de pression

 

On a toujours visé ’à peu près’. J’ai essayé les tests d’ovulation, mais cela n’a jamais été cohérent avec mes calculs. J’ai donc j’ai décidé de faire confiance à la nature, ce qui demande quand même d’avoir un bon rythme dans les rapports sexuels. C’est vraiment une période excitante de se dire qu’en plus de la partie de plaisir, on peut devenir parents, c’est une responsabilité aussi. Je m’étais préparée à tout un tas de changements dans notre sexualité et finalement, ça a été assez facile dans notre cas, on ne s’est jamais mis de pression. Forcément, pour ma première fille, je suis tombée enceinte du premier coup, ça a pris trois mois pour le deuxième. On a eu de la chance. Ça a même amené un petit brin de folie. On avait tellement envie que ça fonctionne qu’on faisait l’amour tout le temps, mais c’est toujours resté naturel. Je repense souvent à ces moments où l’on se demandait ’On le fait combien de fois aujourd’hui ?’, ça mettait un peu de piment, en tout cas c’est comme ça que je le vois. Mon mec lui parlerait plus d’un ’entrainement’ d’un truc où ’il ne faut pas lâcher’.

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